dimanche 24 mars 2013

Ella l'ensorcelée, Gail Carson Levine



Ella l’ensorcelée
Gail Carson Levine
Éditeur : L’École des loisirs
Date de parution : 1999 (Première édition)
Prix : 10, 20 €
278 pages
La maison d’édition
L'École des loisirs est une maison d’édition française de littérature d'enfance et de jeunesse créée en 1965. Son siège est situé 11, rue de Sèvres (Paris 6e). Maison indépendante distribuée par le Seuil ayant conservé le droit de s’auto-diffuser, elle est également diffuseur des éditions Kaléidoscope et du belge Pastel. Très connue pour ses albums destinés aux plus jeunes, ces derniers sont réédités au format poche dans la collection "Lutin poche". Pour les enfants, les romans sont répartis entre la collection "Mouche" (premières lectures) et la collection "Neuf". Les adolescents se retrouvent dans les titres de la collection "Médium". Elle édite quelques albums documentaires dans la collection "Archimède". Elle propose également une collection de classiques abrégés. La plupart des titres appartiennent à la littérature francophone (française et belge essentiellement) ; quelques traductions trouvent leur place au catalogue comme les romans anglais d'Anne Fine. On y retrouve des grands classiques des années 1960-1970 comme Tomi Ungerer, Arnold Lobel, Leo Lionni, Robert Kraus ... L'éditeur, tout en se positionnant dans le monde de la lecture-loisir et non dans le créneau de l'édition pédagogique, travaille beaucoup avec le monde enseignant et y bénéficie d'un public privilégié. Une cinquantaine d'ouvrages figurent au catalogue des "ouvrages recommandés par le ministère de l'Éducation nationale pour le cycle III", près de 70 ont été sélectionnés pour les collégiens. L'École des loisirs édite également en direction des enseignants des ouvrages pédagogiques destinés à inciter à l'apprentissage de la lecture par les albums.
À ce jour, l’école des loisirs possède un fonds vivant de plus de 3 500 titres et publie 250 nouveautés par an.

La quatrième de couverture
«  Lucinda, cette idiote de fée, n'avait pas l'intention de me jeter un sort. Elle voulait me faire un cadeau. Comme j'avais pleuré désespérément pendant toute la première heure de mon existence, ce furent mes larmes qui lui donnèrent une idée. Hochant la tête et regardant ma mère d'un air compatissant, la fée me toucha le nez. - Mon cadeau sera l'obéissance. Elle sera toujours obéissante. Et maintenant, arrête de pleurer, mon enfant. Je m'arrêtai. »
Le sort de la fée Lucinda est si puissant qu'Ella est obligée d'exécuter tous les ordres qu'on lui donne, quels qu'ils soient, même si elle s'y refuse de toutes ses forces. En grandissant, elle a appris à mettre toute son intelligence au service d'une lutte de chaque instant pour dissimuler sa vulnérabilité. Mais à présent que sa mère est morte, que son père a décidé de se remarier, la voilà plus fragile que jamais. Car certaines personnes malveillantes ont tôt fait de percer son secret et de s'en servir. Les pouvoirs de sa marraine et l'amour du prince Charm l'aideront-ils à échapper aux personnes qui la haïssent et à vaincre la malédiction ?
Mon avis
Attention, critique pas du tout objective et assumant complètement sa partialité. Ma chère Lilith vous assurez que nous avions mûri ? Pas moi, en tout cas pas avec ce livre qui a le don de me faire retomber en enfance.

Avez-vous parmi vos livres un que vous considérez sacré ? Peu importent les années passant, il ne prend pas une ride à vos yeux ? Vous le connaissez par cœur et pourtant, à chaque lecture vous découvrez des détails que vous n’aviez jamais remarqués ? Pour moi, Ella l’ensorcelée est un livre de ce type. Cela fait presque dix ans que j’ai découvert cette petite merveille par hasard dans les étagères du CDI de mon collège et depuis, on ne s’est plus quittés.
Alors, de quoi ça parle ? Comme vous avez pu l’apprendre en lisant le résumé, Ella est une jeune fille victime du cadeau (de la malédiction plutôt) d’une fée l’obligeant à obéir à tous les ordres qu’on lui donne. Seulement, elle n’est pas du genre à se laisser faire, ce qui l’entraîne dans d’incroyables aventures dans le royaume enchanté de Kyrria, peuplé entre autres d’humains, de fées, d’elfes, de gnomes et d’ogres. Aventures l’amenant à rencontrer le prince Charmont… Au cas où vous avez vu le film Ella au pays enchanté adapté du roman, la ressemblance s’arrête là. Le livre est mieux à mon goût.
Je ne veux pas trop vous en dire pour que vous puissiez le découvrir vous-mêmes mais dans ce livre reprenant l’intrigue développée et légèrement modernisée d’un célèbre conte de Perrault (je vous promets, les indices sont énormes à ce sujet mais c’est seulement à la fin de ma première lecture que j’ai compris, ce qui à mon sens est déjà un point positif) mêlant fantaisie, humour, amour, drame et émotion, tout est parfaitement orchestré. Le scénario est solide. Prévisible puisqu’il suit la trame d’un conte mais les péripéties ajoutées à l’histoire originale sont surprenantes et permettent de voir l’intrigue sous un autre angle, répondant aux questions laissées sans réponses par Perrault, comme les origines d’un objet très symbolique. Certaines scènes sont particulièrement tristes, même dix ans après la première lecture comme le passage de la lettre d’Ella (les personnes l’ayant lu comprendront). L’histoire d’amour des personnages principaux est développée, on apprend à connaître aussi bien le prince que sa dulcinée, c’est très rafraîchissant par rapport au schéma « coup de foudre entre le beau ténébreux et la belle jeune fille à la 3e page » qu’on rencontre assez souvent. Les personnages sont bien construits, malgré une répartition manichéenne de leurs caractéristiques (gentils formidables/méchants détestables). Il n’empêche qu’ils sont complexes, ont des personnalités uniques et des ambitions propres à chacun. Ils sont la plus grande réussite de ce roman. Ella aurait pu être une demoiselle en détresse pleurant sur son sort mais c’est l’un des personnages les plus forts que je connaisse. Elle est intelligente, drôle, rebelle, maladroite…En un mot, je l’adore. Il faudrait davantage d’héroïnes comme elle. Et je déteste toujours autant Hattie même après toutes ces années, pourtant il en faut beaucoup pour que je déteste un personnage.
La seule chose que je regrette est le balayage rapide de personnages secondaires qui sont importants un moment et ensuite disparaissent complètement comme Areida (amie d’Ella qui réapparait dans Belle comme le jour du même auteur [d’ailleurs, j’aurais préféré un roman à son sujet mais j’y reviendrai peut-être]) ou des personnages apparaissant sans qu’on ne sache pratiquement rien d’eux (Nathan, Bertha, Nancy, Udabee, Cécilia…).
Le style est courant mais porteur, la lecture est fluide. Je pense que des enfants bons lecteurs peuvent le lire dès 8 ans.
En résumé points forts/points faibles
Les +
-      L’histoire qui me fait toujours battre le cœur lors des moments importants, grincer des dents quand Hattie entre en scène, pleurer quand c’est triste et respectant pratiquement à 100% la trame du conte.
-      Les personnages ne laissant pas indifférent, que ce soit pour leurs bons ou mauvais côtés.
-      Le message : Malgré les difficultés de la vie, il faut se battre pour trouver sa voie.
Les –
-      La couverture. Elle n’est pas très jolie (voir ci-dessus) et je n’aime pas du tout celle de la réédition dessinée par Anaïs Vaugelade (Zuza !, Le Déjeuner de la petite ogresse) où il m’a fallu regarder attentivement pour comprendre quel passage était représenté.
-      La rétrogradation du roman de la collection « Médium » (adolescent) à « Neuf » (enfants) (Je sais, aucun rapport mais je n’ai pas aimé).
-      Le film. Il ne rend pas du tout justice au livre.

Une note
18/20. C’est vraiment un bon roman méritant d’être plus connu, je le recommande vivement.


Alors à qui le conseiller ?
Je ne mentirais pas si je disais qu’un public féminin apprécierait plus ce roman mais je pense sincèrement qu’il peut être lu par tous. Surtout si vous aimez les contes de fées, la fantasy et souhaitez voir plus de personnages féminins prendre leur destin en main au lieu d’attendre qu’un beau gosse vienne les sauver.
 
Lory (ma première critique!)



L'avis de Lilith: 

Ce livre c'est Lory qui me l'a fait découvrir lors de nos jours insouciants à l'iut.
Je l'ai beaucoup aimé et j'ai regretté ne pas l'avoir découvert plus jeune. 
Je pense qu'il peut plaire vraiment à tous de part son intrigue universelle.
La lecture est simple et on ne s'ennuie pas une seule seconde
Un prince, une belle-mère, deux belles soeurs infernales... (non vraiment on se demande de quel conte l'histoire s'inspire :p).
Un livre à lire et à relire à volonté!  
    

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